Une des dix dates de jours fériés de notre calendrier français est le tant attendu 1er mai ! À cette date, nous fêtons le travail… en nous mettant en pause !?! Or, cette année 2022, c’est double pause : il tombe un dimanche ! J’en entends certain·e·s soupirer ou je me trompe ? À propos, toi, lectrice·eur, sais-tu précisément ce que cette journée célèbre ? De quoi est-elle issue ? Pas très sure de l’origine, je suis allée enquêter (comprend : surfer !). Et je te synthétise ça dans les lignes qui suivent. Bonne lecture et joyeux dimanche férié (lOl).
Quand on évoque le 1er mai, on parle de Fête du Travail… en France mais aussi dans de nombreux autres pays. Apparemment, cette date trouve son origine outre-Atlantique, plus précisément aux États-Unis. Tout débute en effet en 1884, lorsque des ouvriers syndicalisés américains se mobilisent pour obtenir la journée de travail de 8 heures. Ok, j’en entends se questionner : “Bah, pourquoi le 1er mai ?”. Là-bas, cette date correspond au premier jour de l’année comptable des entreprises. Cependant, leurs revendications ne reçoivent pas l’écho escompté… En 1886 (oui, oui, deux ans plus tard !), ils organisent donc d’importantes manifestations. Plus de 300 000 travailleurs revendiquent ainsi, pacifiquement et à travers tous les États-Unis. Mais, à Chicago, les choses dégénèrent : des affrontements font plusieurs victimes, grévistes et membres des forces de l’ordre meurent, une bombe explose… Les travailleurs obtiennent finalement gain de cause cette année-là. Leur slogan : “8 heures de travail, 8 heures de loisirs et 8 heures de repos !” (Petite référence à la communication. Quand même : on est une agence de communication -à votre service quand vous voulez- et pas profs ‘histoire !!!).
En France donc
Dans les mois qui suivent, les médias métropolitains -moins développés certes qu’aujourd’hui mais néanmoins attentifs aux mouvements du monde- relaient les faits en France. Cela infuse les esprits, déjà mobilisés ; les travailleurs ne peuvent plus supporter leurs conditions de travail de l’époque. Alors, sous l’impulsion de Jules GUESDE, à l’occasion d’un congrès socialiste en 1889, le 1er mai devient une journée… de manifestations ! La tradition nait, 100 ans après la prise de la Bastille. Cette journée nationale sera effectivement célébrée pour la première fois en 1890. Les premières revendications sont similaires à celles des travailleurs américains.
Et au Nord !
Mais, un an après (en 1891), un drame vient cristalliser cette date. C’est malheureusement dans notre département que l’évènement a eu lieu, à Fourmies plus exactement : 9 morts, une trentaine de blessés marquent ce jour noir où l’armée fait feu contre les manifestants. Celles et ceux qui se rendent à l’écomusée de cette petite ville imaginent peut-être mieux les conditions de travail, de vie des personnes qui manifestaient à l’époque. Le 1er mai prend alors toute son importance en France. Et ce, jusqu’en avril 1919, où un vote parlementaire passe (enfin !) la journée de travail à huit heures et la journée du 1er mai comme journée chômée. Tout l’historicité de cette journée du 1er mai est teintée de drames, de combats, etc. Il faut aussi se souvenir que c’est en 1941, sous le régime de Vichy, que cette journée chômée sera déclarée « Fête du Travail et de la Concorde sociale ». Cependant, la France libérée fait disparaître cette journée. Mais, le 26 avril 1946, le gouvernement en place décide quand même de la réintroduire à notre calendrier national. En 1948, le 1er mai est définitivement institué comme un jour férié, chômé et payé pour les salariés ! Aujourd’hui, en France comme dans plusieurs pays du monde, est La Journée de Revendication des Travailleurs. En France, elle est donc jour fériée chômée : ça implique que la majorité des salariés est dispensée de travail en ce jour de fête.
Qui dit 1er mai, dit aussi muguet…
D’autre part, beaucoup de personnes, manifestants ou pas du tout, arborent ou offrent des brins de muguet ce jour-là. Mais pourquoi ? Et bien, apparemment il n’y a aucun rapport entre le travail et l’muguet !!! Alors, si on vous en offre, notamment trois brins si possible de treize clochettes, c’est simplement qu’on cherche à vous porter bonheur. Et ça, c’est plutôt sympa comme note pour clore cet article, non ? On souhaite donc à chaque lectrice·eur un heureux 1er mai. Que ce soit parce que c’est un dimanche, ou un jour pour se mobiliser, ou encore l’occasion d’offrir du muguet porte-bonheur à qui vous plait. Et là, maintenant, nous, on continue le travail de la semaine, parce que le client n’attend pas et le travail c’est la santé, il paraît !